dimanche 27 décembre 2015

Les joies de l'immigration

Cette période de fêtes me laisse le temps de répondre à une demande en faisant un petit article sur les différentes possibilités en terme d'immigration pour faire une formation cplh au canada.

La version "simple" (en fait rien n'est simple avec l'immigration au Québec): le visa étudiant.
Pas franchement compliqué à obtenir avec l'aide de l'école mais je dirais que celui-ci ne convient que si vous voulez faire votre formation au Canada puis repartir aussitôt (discutable sur le plan financier comparé à une formation faite intégralement en France) OU que vous enchainez avec un PVT.

Le PVT ou permis-vacances-travail, l'autre version "simple"... si vous avez - de 35 ans!
Le PVT permet, sur une période de 2 ans max, de suivre des études (6 mois max)ET de travailler. Ce qui permet d'effectuer la formation et, dans le meilleur des cas, de faire vos premières armes en tant que pilote commercial!
Attention le nombre de visas PVT est limité! Chaque année c'est la course dès l'ouverture des demandes.

La version longue: la résidence permanente
Si vous avez la chance de posséder un diplôme ou une profession qui intéresse le Québec (la liste se trouve assez facilement sur internet) ou que vous avez un conjoint qui se trouve dans ce cas de figure.
Vous pouvez alors vous engagez dans le processus long (2 ans)de la résidence permanente! C'est fastidieux et couteux MAIS vous pourrez ensuite faire tout ce que vous voudrez... étudier, travailler, etc, sans limitation de durée!

Si, comme nous, vous ne voulez pas attendre les 2 ans et que vous êtes dans la situation d'avoir un conjoint qui "intéresse" le Québec alors il reste encore une solution pour écourter l'attente: Le visa de travail temporaire.
Pour faire court votre conjoint se trouve un boulot au Québec, il obtient un visa de travail grâce à son entreprise et, du coup, vous gagnez le droit à un "permis de travail ouvert" tout le temps que votre conjoint est sous contrat.
Tant que les contrats de votre conjoint sont renouvelés, vous conservez votre permis de travail.
L'avantage de cette situation c'est que, votre conjoint gagnant son salaire au Canada, vous pouvez rapidement bénéficier du fameux crédit d'impôt lié à votre formation. Si vous êtes seul vous pourrez malgré tout profiter de ce crédit  d'impôt mais, pour ça, il faudra commencer à gagner assez d'argent... Autant dire que ça va prendre un peu de temps! ;-)

Voilà un petit résumé rapide des possibilités... il y en a peut-être d'autres mais je pense avoir évoqué les moyens les plus courants.

Si vous avez des questions à ce sujet, je peux tenter d'y répondre!

lundi 7 décembre 2015

On sort du bocal!




Le "bocal" c'est la zone d'entraînement habituelle, celle dans laquelle on reste pour apprendre les bases du pilotage... Désormais la maîtrise toute relative de l'engin doit servir à quelque chose... se déplacer d'un point à un autre! Commence donc maintenant la phase d'apprentissage de la navigation.

Et pour réussir une "nav" il y a plusieurs choses importantes à réaliser:

- la plus évidente, se repérer: une navigation demande une bonne étude préalable de la carte mais pas seulement. .. Il va falloir calculer la dérive liée au vent en fonction de sa vitesse et de son orientation, noter les différentes fréquences radio à utiliser sur le trajet, étudier les circuits d'approche sur le ou les aérodromes visés, définir la durée du trajet, calculer la consommation en carburant, ...

- ensuite, voler: Oui, mais voler régulier! Tous les calculs de temps ont été associés à un cap, une altitude et une vitesse... Donc tout changement dans l'un de ces paramètres risque de décaler (ds le temps ou dans l'espace) tous les repères que l'on avait prévu rencontrer sur sa route...
Sur le fond, on se dit qu'il doit pas y avoir besoin d'être un virtuose pour voler "droit"! :-) C'est pas faux sauf que pendant les heures précédentes on a péniblement réussi cette magnifique performance en regardant devant soi... et maintenant faut le faire en regardant cette carte à l'échelle beaucoup trop grande pour retrouver tous les détails qu'on aimerait y trouver!
"T où là?
Euh... près de cette route là!
Non
Ah, c'est pas celle qu'on voit en dessous là?
Non celle là elle est pas sur ta carte!
...."
Sachant, qu'à ce stade, le délai pendant lequel on est capable de conserver les bons paramètres sans regarder dehors se compte en secondes... ça donne une idée de l'exercice.

Et enfin, communiquer: le but de ce dernier exercice étant de ne pas faire les gros titre du Journal de Montréal! Les autres aéronefs doivent impérativement savoir que l'on est là où on est, et qu'on va là où on va! Dis comme ça c'est pas très clair, mais les messages diffusés doivent l'être le plus possible afin que chaque aéronef visualise la trajectoire de l'autre... et surtout ils doivent être diffuser sur la bonne fréquence, ce qui implique d'en changer au bon moment... En résumé si on a foiré les deux étapes décrites plus haut, on dit, sur la mauvaise fréquence, qu'on est au mauvais endroit!

Au final, si on a malgré tout réussi à associer grossièrement tous ces exercices on arrive à destination sans se perdre! Et on entend la douce voix de son instructeur nous dire: " tu vois, la nav c'est pas compliqué!"